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La cause animale, une polémique qui s'emballe


Un excellent article très complet de Roger-Pol DROIT

A retenir : "...dévaloriser l'humain, nier ses spécificités, araser toute hiérarchie des espèces au nom d'un égalitarisme sans frontières comme sans discernement, ce sont les pires erreurs."

"En abusant des données génétiques, on s'est donc mis à ressasser que « les humains ne sont que des animaux ». Avec 98% de gènes identiques à ceux des grands singes, de quelle différence abyssale l'homme pourrait-il donc se prévaloir ? Utilisé presque partout, cet argument passe pour une preuve irréfutable, au prix d'un tour de passe-passe, qui escamote la possibilité d'un saut qualitatif. Rien n'exclut que même 0,1% de gènes distincts ne puisse introduire un écart incommensurable entre les chimpanzés et nous."

La cause animale est portée depuis l'Antiquité avec un argument : celui qui tue des bêtes s'apprête à tuer des hommes. Aujourd'hui, le mouvement a ses nouveaux adeptes qui défendent la fin d'une hiérarchie morale entre les espèces pour cesser l'exploitation humaine des animaux.

Vitrines de bouchers taguées, manifestations devant des abattoirs s'ajoutent désormais aux multiples campagnes d'opinion et actions de commando contre les vêtements en fourrure, la chasse à courre, les corridas, les montreurs d'ours, les cirques exhibant des tigres ou des éléphants… Partout, la présence des animalistes gagne du terrain. Dans la presse, les milieux politiques, les cercles intellectuels, leurs combats sont soutenus et relayés par des personnalités aussi diverses que l'écrivain et journaliste Franz-Olivier Giesbert, le moine bouddhiste Matthieu Ricard, la philosophe Corine Pelluchon, sans oublier la pionnière que fut Brigitte Bardot reçue cet été à l'Elysée par Emmanuel Macron. Par exemple et entre autres, car l'ensemble est vaste et divers.

Le mouvement va crescendo, mais les militants purs et durs demeurent peu nombreux. Il n'y a pas tant de vrais véganes qui abandonnent, en plus de la viande et du poisson, tous les produits dérivés des organismes vivants - oeufs, lait, laine, cuir et même cire d'abeille… Pourtant, l'influence des idées animalistes devient considérable, car elle est portée par un vent de sympathie. D'emblée, la cause animale paraît bonne et soutenue par le souffle de l'histoire.

Mieux vaut ne pas la prendre à la légère. Il serait peut-être amusant d'imaginer des charcuteries sous protection policière ou, pire, des viandards récidivistes en quartier de haute sécurité. Mais derrière quelques apparences folkloriques et outrancières, une profonde mutation des sensibilités est en cours. Ce changement multiforme, pas forcément homogène, aura des répercussions fortes. En France et dans le monde entier, une « révolution des animaux » commence à bouleverser le droit, l'éthique, la philosophie. On ne peut plus sous-estimer ses conséquences économiques, sociales et politiques. sous-estimer, à terme, ses conséquences économiques, sociales et politiques.

Une mutation sociale et mentale

Pourquoi explose-t-elle aujourd'hui ? Certaines causes se repèrent facilement, bien qu'on les souligne peu. L'urbanisation générale fait que les animaux ont disparu de notre environnement quotidien. N'y subsistent que des animaux de compagnie, faisant partie de la famille. Autrefois, les animaux côtoyés tous les jours étaient bien plus nombreux, et autrement diversifiés. Ils s'étageaient en classes successives : ceux qui entraient dans la maison et ceux qui restaient au dehors, ceux qui avaient des noms propres (chiens, vaches, brebis…) et ceux qui n'en avaient pas, les domestiques et les sauvages, les amis et les ennemis… Aujourd'hui, le plus souvent, le seul aspect de l'animalité est le comportement du chien ou du chat de la maison. L'alimentation étant industrialisée, le reste des espèces se répartit entre le congélateur, les documentaires vidéos et l'ignorance.

La perception de l'animal - son existence, sa place, ses relations aux humains - s'en trouve métamorphosée. Les animaux, dans notre représentation, perdent leur multiplicité, alors que les espèces animales se comptent par milliers et qu'il n'y a pas d'unité évidente entre escargots et requins, baleines et colibris, chevaux et planctons. En outre, on oublie combien l'espèce humaine est biologiquement une, puisque tous les types ethniques sont interféconds, alors même que l'enjeu le plus décisif tient à la définition de l'humain, de sa nature, de son statut, finalement de la légitimité - ou non - de ses prérogatives.

En fait, la révolution des animaux réactive à la fois des idées antiques et des influences orientales, les conjugue à des mises en cause récentes du statut de l'humain. À défaut de pouvoir exhiber d'ultimes certitudes, on peut au moins mettre en lumière les fils de cet écheveau.

Dès l'Antiquité…

Une part de cette révolution récente est très ancienne. Refuser l'alimentation carnée, condamner la souffrance et la mise à mort des animaux sont des attitudes présentes dès l'Antiquité grecque, même si elles n'y faisaient certes pas l'unanimité.

Au vi e siècle avant notre ère, Pythagore abandonne les sacrifices sanglants et adopte le végétarisme. Dans son sillage Platon rêve, dans La République, que la cité idéale soit végétarienne, pour être saine, mais aussi pour être juste (Livre II, 372 a-373 e). Dans ses Métamorphoses, le poète latin Ovide, soutient que l'âge d'or était végétarien et que le premier glouton carnivore « a ouvert le chemin au crime ». L'argument est simple et toujours en usage : qui tue des bêtes s'apprête à tuer des hommes. Les termes du poète romain sont les mêmes que ceux de nos contemporains : « Il se prépare à verser un jour le sang humain, celui qui égorge de sang-froid un agneau, et qui prête une oreille insensible à ses bêlements plaintifs. » (Métamorphoses, Livre XV).

Rejeter le « carnisme » n'est donc nullement une pure et simple affaire d'hygiène. Déjà, chez les Anciens, c'est une question de « diète éthique », si l'on peut dire, bien plus que de diététique. Mais ce souci moral concerne encore l'humain avant tout. Si la victime se trouve épargnée, c'est pour éviter à l'humain le cycle de la violence, ce n'est pas prioritairement en raison du droit propre des animaux à la vie. Au centre du tableau, l'amélioration spirituelle humaine prime.

Des druides aux brahmanes, la même sagesse prévaut, selon le grec Porphyre, disciple de Plotin. Dans un traité en trois volumes intitulé De l'abstinence, il a regroupé toutes les raisons disponibles en son temps de supprimer la chair animale de l'alimentation. Cette bible végane, grand classique du genre, fait le tour des cultures, pour montrer que les sages de tous les pays - qu'ils soient grecs ou barbares - sont unis par une même non-violence.

La vision orientale

Porphyre savait peu de choses de l'Inde, et ignorait entièrement le bouddhisme et le jaïnisme. C'est pourtant là que se rencontrent les attitudes les plus sophistiquées du respect de toute vie : la coupure humains-animaux n'y est jamais une séparation radicale. Au contraire, la conception indienne d'une transmigration des âmes, qui traversent d'immenses séries de réincarnations successives, suppose fréquent le passage d'un versant à l'autre. Cet insecte, hier était un homme. Ce lion, avant-hier, une femme. Ce chien, demain, sera un des nôtres… Voilà qui incite à ne pas tuer ni maltraiter, très différemment de l'horizon occidental.

Dans une de ses biographies légendaires, Bouddha se laisse délibérément dévorer par une lionne dont les petits sont affamés - scène inconcevable dans une vie du Christ. Dans les gestes quotidiens des jaïns, le souci d'épargner toute vie se trouve porté à son intensité maximale : chacun doit balayer le sol devant soi pour ne pas écraser les insectes, porter un masque en marchant pour ne pas en avaler, ne pas allumer de lumière la nuit pour n'en brûler aucun…

Sommes-nous aux antipodes de l'Occident ? Ce fut le cas, ce ne l'est plus. Il y a plus de deux siècles que l'Europe a commencé à s'imprégner des doctrines indiennes. Au début du xix e siècle, Schopenhauer insistait déjà sur le renouvellement des relations hommes-animaux impliqué par les perspectives bouddhistes. La lente pénétration de la culture occidentale par des influences indiennes a contribué, à sa manière, à l'érosion de la frontière entre les vivants. D'autant que cette corrosion était entamée depuis les philosophes des Lumières.

Le tournant des lumières

« Je ne mange plus de viande », écrit Voltaire. À 68 ans, il se dit pythagoricien, dénonce « ce carnage dégoûtant, étalé sans cesse dans nos boucheries et dans nos cuisines ». Il a lu Porphyre. Le patriarche de Ferney célèbre également les védas et la tempérance des brahmanes, « les premiers qui s'imposèrent la loi de ne manger d'aucun animal ». Ce n'est pas qu'un détail de l'histoire des idées, parce que Voltaire a du talent, de l'audience, et le sens de la mise en scène.

Il imagine ainsi une huître parlante, arrachant des larmes à Pythagore qui s'apprêtait à la gober. Il compose un dialogue entre un chapon et une poularde qui détaillent les mutilations sexuelles qu'ils ont subies pour être engraissés. Les volatiles sont tétanisés en évoquant les plaisanteries des humains mastiquant leurs cadavres… Ces arguments de Voltaire reviennent en force. Parce que les animaux sont doués de sensibilité, souffrent, s'apeurent et s'affolent comme nous, nous ne devons ni les tuer ni les dévorer.

Cette sensibilité nouvelle s'est développée au siècle des Lumières chez Voltaire, Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre et bien d'autres. Son expression philosophique la plus nette se rencontre, en 1789, chez le philosophe utilitariste Jeremy Bentham (1748-1832). Parlant des animaux, il écrit dans son Introduction aux principes de morale et de législation : « La question n'est pas : Peuvent-ils raisonner ? ni Peuvent-ils parler ? mais Peuvent-ils souffrir ? »

Capacité réflexive et volonté autonome

En 2007, le philosophe et romancier Tristan Garcia avait attiré l'attention sur le grand chambardement déclenché par cette simple interrogation. L'ancien « nous » regroupait uniquement les êtres pensants-parlants (nous les humains, face aux bêtes brutes), le nouveau « nous » agrège tous les vivants capables de souffrance. C'est le début d'une révolution.

Car ce qui primait, autrefois, était le fait d'être doué de raison ou non. Le partage essentiel - la summa divisio, disaient les juristes classiques - séparait les personnes et les choses. Dans la première catégorie, les êtres doués de raison, dotés de langage, de capacité de réflexion, de libre arbitre, de responsabilité, et donc sujets de droit, ne peuvent être possédées ni vendues. À l'opposé, les choses constituent des biens, dépourvus de droits propres parce que sans capacité réflexive ni volonté autonome. Les animaux, de ce point de vue, étaient des choses. Éviter de les maltraiter était concevable, mais leur capacité à ressentir la douleur et la peur n'en faisait, en aucun cas, des sujets de droit.

De la sentience à la libération

Tout change, dès que la faculté de sentir définit l'ensemble de la communauté des vivants. Pourvues ou non de raison, des milliers d'espèces ont en commun avec la nôtre d'éprouver des sensations (froid, faim, fatigue, bien-être, douleur), d'avoir des sentiments (peur, calme), d'être traversées de besoins et de désirs. Ce « nous » n'est plus celui des seuls humains. Il inclut désormais les formes de vie non-humaines dotées de sensibilité.

Enclenché il y a plus de deux siècles, ce basculement se révèle de plus en plus puissant. Le droit classique se trouve ébranlé : non seulement les animaux ont des droits, et les humains des devoirs envers eux, mais ces anciennes « choses » émergent comme sujets à part entière, au prix d'une cascade de paradoxes. Car l'éthique se trouve à son tour interpellée : si tuer son semblable est un crime, assassiner des vivants qui, dès lors qu'ils sentent, sont eux aussi nos semblables, en est un. Pourquoi serait-il impardonnable de massacrer des enfants humains et tout à fait indifférent de broyer des poussins ?

La définition de l'humain

Cette logique conduit vite à des conséquences radicales. Dans le domaine philosophique, elle débouche pêle-mêle sur une mise en cause absolue de la définition de l'humain, une contestation complète de ses prérogatives et de sa domination. Et pareil changement ne va pas sans implications politiques parce qu'on est passé de l'avènement de la « sentience » des animaux à l'affirmation de leur nécessaire libération - deux termes clés.

Emprunté à l'anglais, le néologisme sentience désigne la capacité à éprouver qu'on vient de décrire. Le français parle de sensibilité ou de conscience, ces termes peuvent prêter à confusion : sensibilité désignant parfois une fragilité plus ou moins vive, conscience évoquant le bien et le mal autant que de la perception du monde. On dira donc que l'huître est « sentiente » pour dire qu'elle n'est pas une pierre - ce que Voltaire savait déjà…

Pourquoi un tel être ne serait-il pas libre de vivre sa vie, en voyant ses intérêts propres pris en considération ? Telle est la question reprise, en 1975, par un livre fondateur et devenu culte, La libération animale. Son auteur, le philosophe australien Peter Singer, titulaire de la chaire d'éthique à Princeton, s'inscrit dans la perspective utilitariste de Bentham, mais en pousse les conséquences plus loin. Deux lectures distinctes de ce classique sont possibles.

Spécisme

La première prend en compte - de manière réaliste et somme toute modérée - les intérêts propres des « sentients » non humains. Peter Singer dénonce ainsi l'usage inconsidéré des expérimentations animales par la recherche pharmaceutique ou psychologique, et les conditions inacceptables de l'élevage industriel. L'idée centrale consiste à inciter à la prise en compte pratique et concrète des intérêts propres à chaque espèce. Il ne s'agit pas, souligne Singer, de « donner le droit de vote aux cochons » - ce que certains envisagent presque.

L'autre lecture est radicale. Elle dénonce toute inégalité entre les espèces comme moralement injustifiée et intellectuellement intenable. Cette radicalité est présente dans le projet du livre, et dans son titre même. Animal Liberation copie Women Liberation. Une prétendue inégalité des sexes était censée justifiée la domination masculine, une hiérarchie supposée des races servait à légitimer l'esclavage et l'exclusion des Noirs, de la même manière, la croyance en une hiérarchie morale entre les espèces prétend asseoir l'exploitation humaine des animaux.

Les mêmes mécanismes présideraient au sexisme, au racisme et à la suprématie proclamée des humains sur les animaux. Elle porte, désormais, le nom de spécisme. Il convient de la dénoncer et de la combattre avec au moins autant d'ardeur et de vertu - si ce n'est plus… - que les horreurs qui lui ressemblent.

De la révolution à la terreur

La vertu, conjuguée à la révolution, conduit régulièrement aux pires excès au nom des meilleurs principes. Le mouvement antispéciste ne faillit pas à la règle. Il verse parfois, dans le grotesque et l'absurde. Car, sous prétexte de déconstruire la domination de l'espèce humaine et sa vaine arrogance, on s'aventure sur une pente glissante, difficile à contrer, qui mène à la dévalorisation de l'humain. Oubliant vite la sauvagerie réelle de quantité d'existences animales, couvrant d'un voile pudique les innombrables écosystèmes où des prédateurs ne vivent que de leurs proies, on finit par ne plus retenir que les nuisances engendrées par la cruauté sans pareille de l'engeance humaine.

Cette espèce se croit raisonnable, dit-on, mais elle n'est qu'insensée. Elle s'imagine différente et supérieure, alors qu'elle doit tout au monde animal. En abusant des données génétiques, on s'est donc mis à ressasser que « les humains ne sont que des animaux ». Avec 98% de gènes identiques à ceux des grands singes, de quelle différence abyssale l'homme pourrait-il donc se prévaloir ? Utilisé presque partout, cet argument passe pour une preuve irréfutable, au prix d'un tour de passe-passe, qui escamote la possibilité d'un saut qualitatif. Rien n'exclut que même 0,1% de gènes distincts ne puisse introduire un écart incommensurable entre les chimpanzés et nous.

La cause animale n'a pas seulement rencontré la génétique, elle a trouvé matière à radicalisation dans une tendance massive de la recherche en sciences humaines, qui s'emploie à « naturaliser » la culture. Tout ce qui faisait jadis le « propre de l'homme » - langage, transmission des connaissances, valeurs morales, systèmes politiques… - est ramené, à des comportements constatés chez les fourmis ou chez les mammifères vivant en groupes ou en meutes. Au lieu d'innover, l'humain se contenterait d'étendre et de compliquer ce que d'autres espèces pratiquent déjà. À la limite, sa seule singularité est sa destructivité. Supérieur, l'homme ? Oui, par sa capacité de nuisance et rien d'autre.

Et aujourd'hui ?

Pareille dévalorisation signe une grande ignorance et un vaste déni. Mais elle séduit. Elle consonne en effet avec ce puissant tropisme contemporain qui pousse à l'arasement de toutes les différences (de genres, de cultures, de langues). Elle rejoint la négation de soi et le démontage des identités à l'œuvre sur d'autres registres. Elle se heurte, heureusement, à de fortes objections que rappellent nettement certains philosophes - Francis Wolff, Etienne Bimbenet, notamment - qui refusent de se laisser égarer par les dérives d'un animalisme devenu antihumanisme.

Etienne Bimbenet, lauréat en juin dernier du prix des « Rencontres philosophiques de Monaco » pour son livre Le complexe des trois singes (Seuil, 2017), développe une analyse qu'on ne saurait trop recommander de méditer, car il cherche à tenir ensemble la perspective naturaliste et l'exception humaine. L'exception est indéniable : aucune autre espèce ne lit les journaux, ne construit sciences, littératures, mythologies, avions et mégapoles. Impossible de faire l'impasse sur les capacités proprement humaines d'élaboration du langage symbolique, d'instauration de codes, de règles, d'univers mentaux multiples. Pour les expliquer, inutile pourtant de restaurer, selon ce philosophe, l'ancienne théologie et sa divine exception réservée aux créatures humaines. La bonne question à creuser est celle-ci : comment et pourquoi l'animal humain a-t-il donc évolué pour aboutir à cette rupture vertigineuse avec son ancienne animalité ?

Alimentation et métaphysique

On l'aura compris, la révolution des animaux ne fait que commencer. Elle va occuper une place croissante, dans les temps qui viennent, au sein des débats philosophiques, comme des discussions politiques, sociales, économiques. Parce qu'elle touche à notre morale comme à nos modes de vie. Parce qu'elle concerne l'alimentation aussi bien que la métaphysique. Parce qu'elle mobilise l'organisation de l'agroalimentaire comme celle des lois de la cité.

Mais ces enjeux cruciaux exigent aussi de raison garder. Qu'il faille réduire nos consommations de viande, réorganiser les filières de fabrication industrielle de matière vivante, diminuer grandement la masse de souffrances qu'elles génèrent, voilà qui semble évident. Qu'il faille, pour y parvenir, des combats militants, des arguments parfois outrés, et un bon nombre de générations successives, voilà qui n'est pas moins vraisemblable.

En revanche, dévaloriser l'humain, nier ses spécificités, araser toute hiérarchie des espèces au nom d'un égalitarisme sans frontières comme sans discernement, ce sont les pires erreurs.

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